Référent

Quoi faire?

Référent

Tout d’abord, il est important de mentionner à votre clientèle que les services du CAVAS sont offerts sur une base volontaire, c’est-à-dire que la personne doit être prête à s’engager et être motivée à faire face à sa victimisation.

Dans le cas des adolescent(e)s de moins de 18 ans, le signalement à la DPJ et la dénonciation policière doivent être faits ou en cours. Le parent ou l’adolescent(e) peut recevoir des services immédiatement dans le but de le soutenir dans les différentes démarches.

Concernant les adultes, il n’est pas obligatoire d’avoir fait une dénonciation policière pour recevoir des services.

Comme référent vous pouvez contacter le CAVAS afin d’obtenir plus d’informations, et ce, avant même de donner la référence à votre clientèle.

Certaines circonstances ou comportements peuvent constituer une contre-indication, à ce moment-là de la vie d’une personne victime, à entreprendre des démarches en lien avec l’agression sexuel subie (état de crise, pas de souvenirs de l’agression ou souvenirs flous, personne à risque suicidaire, toxicomanie, etc.). La personne doit régler ses problèmes plus immédiats avant de commencer le travail en agression sexuelle. Dans le cas où une personne consulte déjà un professionnel de la santé et des services sociaux, nous demanderons, au besoin, une autorisation écrite pour valider, avec ce dernier, s’il y aurait une contre-indication à la démarche que cette personne se propose d’entreprendre au CAVAS; le CAVAS n’ayant pas un mandat d’expertise psychologique, psychiatrique ou médicale.

Il est important de mentionner à votre clientèle que c’est elle qui doit nous contacter pour faire la demande de service, à moins d’une situation particulière que nous aurons discutée ensemble.

Pour toutes informations complémentaires, veuillez nous contacter par téléphone au 450-778-9992 ou par courriel au cavas@cgocable.ca .

L’équipe du CAVAS.

Comment être un témoin actif?

La problématique des violences sexuelles concerne tout le monde et il est essentiel de se sentir impliqué(e) lorsque nous sommes témoin de ce genre de situations incommodantes, voire criminelles. Plusieurs actions contribuent à prévenir les violences sexuelles et, aussi, à y mettre un terme. Certaines attitudes gagnantes et ressources d’aide sont aussi à notre disposition, mais tout d’abord :

Si vous êtes en situation d’urgence;
Si vous craignez pour votre sécurité, pour votre intégrité physique ou pour votre vie;
Si vous êtes témoin d’une agression;
Si vous venez d’être victime d’une agression sexuelle:
Appelez immédiatement les services d’urgence 911, la Sûreté ou le service de sécurité de l’endroit.

Étrangement, plus il y a de gens autour d’une personne en détresse urgente, moins grandes sont les chances que cette personne soit aidée. C’est ce qu’on appelle l’«effet du passant». Et pourtant, selon des études américaines, la présence d’un témoin actif diminue de grandement le risque qu’une agression sexuelle soit commise*. Un témoin actif est une personne qui observe un comportement inacceptable dirigé envers quelqu’un d’autre et qui intervient pour changer le cours des évènements.

*https://www.lesoleil.com/actualite/violences-sexuelles-le-ba-ba-du-temoin-actif-de0308b99a616c4e9999baea79ef026f

Actions préventives

  • Accorder du crédit aux personnes qui ont subi des violences sexuelles.
  • Analyser nos propres croyances et préjugés concernant le rôle des genres, la sexualité et la violence sexuelle.
  • Réfléchir aux messages sexistes et oppressifs que nous rencontrons dans la culture populaire et les médias et mettre ces messages en question.
  • Faire front aux personnes qui propagent des mythes sur les violences sexuelles, qui rejettent la faute sur les victimes, qui ont des propos misogynes, sexistes ou qui font des blagues empreintes de violence sexuelle.
  • Encourager les relations égalitaires pour contrer toute forme de violence sexuelle.
  • Incarner le respect (se respecter tout d’abord) et réagir au manque de respect.
  • Se doter de moyens pour réagir avec puissance et confiance lors de situations de violence (par exemple, en suivant un cours d’autodéfense ou d’arts martiaux).
  • Si on sort en groupe, dans un bar ou autre, s’assurer que tous les membres du groupe sont présents et en sécurité jusqu’à la fin de l’activité. S’il y a lieu, nommer une personne qui en sera responsable.
  • En compagnie d’une personne qui est dans un état avancé de consommation de drogues et/ou d’alcool:
    • Lui offrir d’espacer les consommations;
    • Lui proposer une consommation sans alcool;
    • Ne pas la laisser seule, jusqu’à ce qu’elle soit en lieu sûr;
    • Lui demander avec qui elle est arrivée et l’aider à retrouver ses amis (si vous n’étiez pas ensemble).

Actions directes (agir dans une situation de violence sexuelle)

  • Si vous êtes en mesure d’agir en toute sécurité, prenez les moyens pour faire cesser la situation de violence, sinon dénoncez-la à une ressource compétente (garde de sécurité, responsable de l’endroit, personne de confiance, etc.). Et surtout, n’hésitez pas à composer le 911; écoutez votre intuition et agissez.
  • Établissez un contact (visuel ou par texto, par exemple) avec la personne en difficulté et communiquez-lui clairement votre soutien. Prévenez l’entourage et, si possible, intervenez à plusieurs pour faire cesser les comportements inappropriés. Vous pourriez même demander à l’entourage de la personne inadéquate d’intervenir auprès de celle-ci pour qu’elle cesse les comportements violents ou même, aller lui taper directement sur l’épaule pour lui dire qu’elle va trop loin et que ses gestes n’ont pas lieu d’être.
  • Permettez à la personne victime de sortir de la situation en agissant comme si vous la connaissiez (si ce n’est pas le cas), détournez l’attention de l’agresseur (cris, grimaces, claquer les mains, faire du théâtre, sonner une alarme, etc.) et aidez la personne victime à se mettre en lieu sûr.
  • Dans certains bars du Québec, il est possible de commander un « Angelot ». En commandant un « Angelot », vous avisez une personne responsable que vous êtes dans une situation de danger ou que vous craignez le devenir. Pour en savoir plus : https://www.commandeunangelot.com/.
  • Vous pouvez également jouer un rôle important par votre témoignage en faveur de la personne qui a été victime de violences sexuelles.
  • Référez la personne aux ressources qui peuvent l’aider, s’il y a lieu.
Rappelez-vous que le soutien que vous apportez à la victime fera une grande différence… pour elle et pour le reste de la société.

Attitudes aidantes

  • Croyez ce que la personne victime vous dit et respectez son vécu.
  • Écoutez ce que la personne victime a à dire, sans porter de jugement. Laissez-la s’exprimer dans ses mots, à sa façon et à son rythme. Normalisez les réactions, émotions et sentiments (colère, culpabilité, tristesse, etc.) qu’elle pourrait vivre.
  • Recevez ce que la personne victime vous partage, sans minimiser ni amplifier les faits, les émotions ou les conséquences.
  • Déculpabilisez (s’il y a présence de ce sentiment) la personne, car ce n’est pas de sa faute si elle a subi une agression sexuelle. La personne qui agresse est entièrement responsable de ses actes.
  • Soulignez et valorisez les forces et le courage de la personne à vous parler de son vécu et encouragez-la à prendre soin d’elle.
  • Favorisez son autonomie en aidant la personne victime à reprendre du pouvoir sur sa vie. Donnez-lui de l’espace pour respirer, pour reprendre son niveau de fonctionnement habituel.
  • Accompagnez la personne victime. Montrez-lui que vous êtes disponible, ou si non, référez-la à une ressource d’aide et/ou faites-vous aider par cette dernière.

Obligation de signalement

La protection des enfants est une responsabilité collective. En vertu de la Loi sur la protection de la jeunesse (RLRQ, chapitre P-34.1), toute personne a l’obligation de faire un signalement soit à la police (911) ou au Directeur de la Protection de la Jeunesse (DPJ) si elle a un motif raisonnable de croire qu’un enfant de moins de 18 ans est victime (ou court un sérieux risque) d’être victime d’abus sexuel. Toutes les situations d’abus sexuels, avec ou sans contact physique, doivent être signalées, sans délai, à la police ou au DPJ, peu importe l’auteur des abus et les moyens pris par les parents/tuteurs pour corriger la situation»